Qu'est-ce que Bitcoin.ℏ (BTC.ℏ) ? La cryptomonnaie qui veut remplacer Bitcoin sans son énergie
nov., 21 2025
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Si vous avez entendu parler de Bitcoin.ℏ (BTC.ℏ), vous vous demandez probablement : est-ce une nouvelle version de Bitcoin ? Une arnaque ? Ou une vraie amélioration ? La réponse est plus complexe qu’un simple « oui » ou « non ». Bitcoin.ℏ n’est pas Bitcoin. Mais il utilise son nom, son modèle de rareté, et prétend résoudre ses pires défauts. Et ça, ça fait polémique.
Bitcoin.ℏ, c’est quoi exactement ?
Bitcoin.ℏ (BTC.ℏ) est une cryptomonnaie lancée le 8 mars 2024. Elle n’a rien à voir avec le réseau Bitcoin original. Pas de mineurs. Pas de chaîne de blocs. Pas de consommation d’électricité massive. Au lieu de ça, elle fonctionne sur Hedera Hashgraph, une technologie différente qui ressemble plus à un réseau de messages synchronisés qu’à une chaîne de blocs.
Elle a été créée pour répondre à une critique majeure de Bitcoin : son énergie. Un seul transfert Bitcoin utilise environ 703 kilowattheures - l’équivalent de faire fonctionner un sèche-linge pendant trois semaines. Bitcoin.ℏ, lui, en utilise 0,000003 kWh. C’est 234 millions de fois moins. C’est comme comparer une bougie à un réacteur d’avion.
Le but ? Offrir une version de Bitcoin qui garde sa rareté (21 millions de tokens max), mais qui fonctionne comme une monnaie réelle : rapide, bon marché, et propre.
Comment ça marche ? Pas de blockchain, mais du Hashgraph
Bitcoin.ℏ n’est pas une blockchain. C’est un token construit sur Hedera Hashgraph. Ce n’est pas une simple différence technique - c’est un changement de paradigme.
La blockchain, comme celle de Bitcoin, fonctionne comme une file d’attente. Chaque transaction doit être validée par des mineurs, en ordre, un bloc après l’autre. C’est lent. Et énergivore.
Hedera, lui, utilise un directed acyclic graph (DAG) avec un consensus appelé aBFT (Byzantine Fault Tolerance asynchrone). En termes simples : chaque nœud du réseau échange directement des informations avec les autres, comme un groupe de personnes qui se parlent en même temps dans une pièce. Résultat ? Pas de file d’attente. Pas de blocs. Pas de mineurs. Juste des transactions traitées en parallèle.
Ça donne 10 000 transactions par seconde. Contre 7 pour Bitcoin. Et des frais de 0,0001 $ par transaction. Contre 2 $ à 50 $ sur Bitcoin ou Ethereum pendant les pics de congestion.
Pourquoi le nom « Bitcoin » ? C’est légitime ?
C’est la question qui fait le plus débat.
Bitcoin.ℏ n’a aucun lien technique, organisationnel ou historique avec Satoshi Nakamoto ou le réseau Bitcoin. Il n’est pas une fork. Il n’est pas soutenu par la communauté Bitcoin. Il ne fait même pas partie du même écosystème.
Pourtant, il utilise le nom « Bitcoin » dans son titre. Il adopte le même nombre maximum de tokens (21 millions). Il se présente comme « la prochaine génération de Bitcoin ». Pour certains, c’est une stratégie intelligente pour capter l’attention. Pour d’autres, c’est une tromperie. Sur Reddit, certains l’appellent « meme coin » ou « copycat ». D’autres disent : « Si c’est mieux, pourquoi pas ? »
Le problème ? Bitcoin a une marque mondiale. 1,2 billion de dollars de capitalisation boursière. Bitcoin.ℏ, lui, en a 3,03 millions. Soit 0,00025 % de la valeur totale de Bitcoin. Dire que c’est « Bitcoin 2.0 » est une exagération. Dire qu’il n’a aucun lien avec Bitcoin, c’est une vérité.
Les avantages réels : vitesse, coût, écologie
Si on oublie le nom, Bitcoin.ℏ a des atouts concrets.
- Vitesse : 10 000 transactions par seconde. Vous pouvez payer votre café, votre bus, et votre abonnement Netflix en une seconde. Sur Bitcoin, ça prendrait 25 minutes.
- Frais : 0,0001 $ par transaction. Sur Ethereum, pendant un pic, vous avez payé 50 $. Là, c’est presque gratuit.
- Écologie : 234 millions de fois moins d’énergie que Bitcoin. Dans un monde où l’UE a interdit les cryptos à preuve de travail en juin 2024, ça devient un argument de poids.
- Sécurité : Il utilise un cryptage résistant aux ordinateurs quantiques. Pas de Bitcoin, ni d’Ethereum ne le propose encore officiellement.
Un utilisateur sur Reddit a rapporté avoir envoyé 500 microtransactions pour moins de 5 cents. C’est exactement le type de cas d’usage que Bitcoin ne peut pas supporter : paiements de quelques cents, en masse, en temps réel.
Les inconvénients : faible adoption, manque de liquidité
Mais les avantages ne veulent rien dire si personne ne l’utilise.
Bitcoin.ℏ est disponible sur très peu d’échanges. Phemex, l’un des plus gros, affirme explicitement : « Ce n’est pas disponible pour un achat direct. » Pour l’acheter, vous devez d’abord acheter HBAR (la monnaie native de Hedera), puis l’échanger contre BTC.ℏ sur un DEX (échange décentralisé). C’est compliqué pour un débutant.
La liquidité est minime. Un utilisateur a dit avoir mis 3 jours pour vendre 10 000 tokens. Il n’y a pas assez d’acheteurs. Le volume quotidien ? 23 053 $. Contre 35 milliards pour Bitcoin. C’est comme essayer de vendre une maison dans un village de 50 habitants.
Il n’y a pas de wallet officiel. Pas de support client. Pas de documentation technique claire pour les développeurs. Le seul groupe Telegram actif a 2 347 membres. Bitcoin a des millions de groupes.
Et le plus gros risque ? Si Hedera tombe en panne, BTC.ℏ tombe avec. Bitcoin, lui, est sur des milliers de nœuds répartis dans le monde entier. C’est un réseau mondial. BTC.ℏ dépend d’un seul réseau. Un seul point de défaillance.
Qui l’utilise ? Et pourquoi ?
Les utilisateurs actuels sont rares, mais ils ont un profil clair : des investisseurs écologiques, des développeurs de micro-paiements, et des curieux.
Sur Reddit, 68 % des commentaires positifs mentionnent la durabilité. Ce n’est pas un hasard. Avec les régulations européennes (MiCA) qui interdisent les cryptos gourmandes en énergie, les projets comme BTC.ℏ deviennent des alternatives attractives - même si elles sont petites.
Les entreprises qui veulent accepter des paiements crypto sans payer des frais exorbitants ou polluer l’environnement pourraient y voir un intérêt. Mais pour l’instant, aucune grande entreprise ne l’accepte. Aucun site e-commerce ne l’affiche comme moyen de paiement. C’est encore un projet de niche.
Est-ce un bon investissement ?
Le prix de BTC.ℏ a oscillé entre 0,33 $ et 3,44 $ depuis son lancement. Il est aujourd’hui à environ 1,20 $. C’est volatil. Très volatil.
Il n’y a pas d’ETF. Pas d’investisseurs institutionnels. Pas de fonds de pension qui l’achètent. Ce n’est pas un actif de portefeuille. C’est une spéculation sur un réseau peu connu.
Si vous croyez que l’avenir des cryptos est dans la sobriété énergétique, et que Hedera va dépasser Bitcoin en adoption, alors BTC.ℏ pourrait être une mise en avant. Mais si vous cherchez de la stabilité, de la liquidité, ou une reconnaissance mondiale, vous vous trompez de projet.
Il ne remplace pas Bitcoin. Il ne le concurrence pas. Il tente de proposer une autre voie - mais sans la confiance, sans les utilisateurs, sans l’écosystème.
Que faire si vous voulez essayer ?
Si vous voulez juste tester, voici comment faire :
- Achetez HBAR sur un échange comme LBank, Gate.io, ou KuCoin.
- Téléchargez un wallet compatible Hedera : HashPack ou Freewallet.
- Envoyez vos HBAR dans ce wallet.
- Utilisez un DEX comme MEXC ou Uniswap (sur Hedera) pour échanger HBAR contre BTC.ℏ.
- Ne mettez pas plus que ce que vous êtes prêt à perdre.
Et ne comptez pas sur ce token pour devenir la prochaine Bitcoin. Il n’a pas les fondations pour ça.
Et si Bitcoin.ℏ disparaissait demain ?
Personne ne s’en rendrait compte. Pas de panique sur les marchés. Pas de débat dans les médias. Pas de protestations.
Parce que personne ne l’utilise vraiment. Pas encore.
Bitcoin.ℏ est une expérience. Une preuve de concept. Un test de la demande pour une version plus propre de Bitcoin. Il a des idées bonnes. Il a des chiffres impressionnants. Mais il n’a pas encore de communauté, pas de confiance, pas de réseau.
Il n’est pas Bitcoin. Il ne le remplacera pas. Mais il pourrait, un jour, inspirer quelque chose de mieux.
Elise Barthalow
novembre 21, 2025 AT 11:30